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Article 52 avant-projet ... miam Verbatim de Ph. Grauer

Article 52 avant-projet ... miam Verbatim de Ph. Grauer

Professionnels ou non, chacun est concerné par ce qui se passe dans la cité et ce qui préside même d'arbitraire à ces lois qui la régissent...



Ci-dessous l'excellent verbatim de la réunion du 10 janvier 2006 de Philippe Grauer, président du

SNPpsy

Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie

Et, plus bas, la liste des représentants de la psychothérapie réunis le jour jour en question pour par monsieur Basset



Avant-projet décret d'application article 52 relatif à l'usage du titre de psychothérapeute




DÉBAT

entre Monsieur Basset et les représentants des diverses associations réunies ce 10 janvier.


B.B : vous avez le temps de nous faire parvenir votre position dans un mois, afin que nous puissions élaborer une synthèse.

Christian Vasseur — Association française de psychiatrie : Comment sera définie la notion de clinique qui suppose d’être "au lit du malade"? Comment se fera l’articulation entre les sociétés psychanalytiques, l’université et l’hôpital. Le cahier des charges définira-t-il des temps de stages ? Comment traiter le problème des sociétés psychanalytiques qui se constituent sans être vraiment psychanalytiques et se réclamant seulement du nom de Freud. Un contrôle est-il prévu ? Les bases d'une formation possible implique idéalement un ordre, une autorité interne, qui ne peut relever ni de la préfecture ni de l’université. Un tel ordre sera-t-il nécessaire dans l’avenir ?

B.B : Des stages pratiques sont prévus dans le cahier des charges. La loi ne prévoit pas de cadre nouveau pour la psychanalyse. En conséquence, la création de nouvelles associations psychanalytiques reste possible. La loi n’institue aucun ordre.

Alain Blanchet — Société française de psychologie : Ce texte constitue une avancée. Mais on ne sait pas s’il s’agit d’une formation universitaire ou privée (qui serait du même niveau). Il y aura donc des afflux considérables. Les mastères existants seront-ils considérés comme équivalents aux nouveaux ?

BB : La formation est confiée à l'université, laquelle pourra passer des conventions avec des instituts privés. A un nouveau contenu correspondra un nouveau cadre.

Lilia Mahjoub — École de la cause freudienne : universités privées, conventions avec l'université, lesquelles ? Programme de formation : ce qui doit être enseigné est décidé, défini par qui ? les professionnels concernés, les universitaires, les ministères ? Les quatre types d'approches (article 8) : quid de la psychanalytique ?
Approche : ce qui est déjà enseigné dans certaines universités de psychologie clinique, psychanalyse théorique et stages dans des centres de psychiatrie. ou quelque chose qui sera confié aux sociétés de psychanalyse ? Le terme "analytique" ne convient pas. S’agissant de la psychanalyse, il faut dire "psychanalytique". Tout cela reste imprécis.

B.B : Effectivement. Les textes réglementaires doivent être concis. Le Conseil d'État nous y incite. Les autres universités privées, les catholiques par exemple, qui ont déjà des contrats avec l’Education nationale, pourront s'inscrire dans le dispositif. Pour la définition de la formation, il faut attendre d’avoir une concertation plus poussée. Sur les autres points, je ne peux pas me prononcer.

L M : Qui décidera du programme, par qui sera-t-il enseigné, et quelle
approche ?

B.B : Qui décidera ? La décision relève des ministères. Il y aura des concertations obligatoires avec les organismes concernés.
Approches : détail du contenu. Ce n’est pas à moi de me prononcer sur le contenu de cet enseignement. On le fera avec nos collèges du ministère et de l'université le moment venu.

LM : Ce champ est inextricable

BB : Non, puisqu’il y aura une concertation.

Patrick Guyomard — Société de psychanalyse freudienne : Que signifie à l’article 8 la connaissance des quatre approches ? Pourquoi à l’article 7 un niveau mastère et pas un mastère ? Que signifie à l’article 2 la référence aux diplômes relatifs à une profession réglementée dans le champ sanitaire et social ?

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B.B : Un point relève de la pratique, l'autre de la définition des connaissances. Il y aura un respect de la pluralité des approches. S’agissant du mastère il y en aura un pour ceux qui ne sont pas médecins.

Monsieur Lécuyer — Fédération française des psychologues et de psychologie : Les travailleurs sociaux (art. 2) pourront donc accéder directement à un mastère. Peut-on préciser la liste des licences ?

Marc Strauss — Internationale des forums du champ lacanien : Pour l’attestation de certification & d'obtention du diplôme, seule la déclaration sur l'honneur fera la différence ?

B.B : Il faudra produire l'attestation d'une formation en psychologie clinique. Mais le niveau demandé sera basé sur des équivalences. Seuls ceux qui n’auront pas de formation préalable devront répondre sur l’honneur.

L.M : les psychanalystes devront avoir eux aussi une attestation de formation en psychologie clinique ?

B.B : Oui, il le devront, mais rien ne l'exige

Alain Abelhauser — Séminaire interuniversitaire européen d’enseignement et de recherches en psychopathologie et en psychanalyse, SIUEERPP : Au 1er étage de la fusée, il y a quelque chose de plus par rapport à l'art 52. De droit : médecins, psychologues psychanalystes peuvent s’inscrire sur les listes du registre. Et voici pourtant que maintenant est prévue une condition supplémentaire, c’est-à-dire l'attestation d'une formation en psychopathologie ? Comment cette formation sera-t-elle organisée et quelle sera son contenu ? Quelle sera l’avenir de l’enseignement déjà existant ?

B.B : Nous essayons de définir les cadres d’une formation mais pas son contenu. Nous ne pouvons excéder la loi. En clair, cela veut dire que les membres dits de droit devront satisfaire à des exigences de formation.

AB : Il est prévu d'annoncer ce qu'est cette formation en psychopathologie clinique. Comme l'université en est responsable, je pose une double question. Qu'est-ce qu'on entend par psychologie clinique et comment organiser les formations ad hoc. S’il y a des mastères professionnels en psychopathologie clinique, va-t-on en créer d'autres ?


B.B : L'organisation de la formation c’est l’étape suivante. Ce texte n'a pas pour ambition d'en définir le contenu. Une concertation avec les autorités universitaires est nécessaire et on verra alors s’il faut ou non aménager un nouveau mastère. Je ne puis sortir de mon rôle ni de ma compétence ; donner des règles claires pour ceux qui souhaitent user du titre de psychothérapeute.

Roland Gori — SIUEERPP : Comment éviter que les décrets d'application n'excèdent le champ de la loi si vous transformez un problème en postulat ? Le problème c’est la définition de la psychopathologie clinique. Psychopathologie fondamentale, oui, mais là, en France, il existe une certaine tradition, qui la réfère au champ de la psychanalyse et d'une psychopathologie psychodynamique. Or, ce problème est réglé d’avance par les décrets d'application qui présupposent une connaissance du fonctionnement psychique et des quatre courants "validés scientifiquement" (article 8). Là, il y a anticipation et débordement de la part des parlementaires.

B.B : Je n'ai pas l'intention de m'immiscer dans des débats des sociétés savantes. J’ai pour souci d’éviter les dérives sectaires pour répondre ainsi aux parlementaires qui ont le même. C’est la raison pour laquelle nous avons fait référence aux quatre approches "validés scientifiquement"

Michèle Clément — Syndicat national des psychologues : Cette présence parallèle des psychothérapeutes et des psychologues pose le problème de la sauvegarde du titre de psychologue qui est un titre unique, la psychothérapie restant une activité parmi d’autres de la psychologie. Pour nous ces décrets sont flous.

B.B : Ce texte ne concerne que l’usage du titre de psychothérapeute. Mais pour autant il ne crée pas une profession nouvelle qui se substituerait à celle de psychologue. Psychologue et psychothérapeute, ce sont deux choses différentes.

MC : la psychothérapie étant l’une des missions essentielles des psychologues, il pourrait y avoir un préjudice pour eux.

Guy Roger — Quatrième groupe : Dans leur immense majorité, les psychanalystes sont déjà psychologues ou psychiatres. Que devraient- ils faire pour entrer dans la catégorie des psychothérapeutes ?

B.B : Le texte prévoit bien une exigence professionnelle et adaptée pour les membres dits "de droit"


Madame Craignou — Association française de thérapie comportementale et cognitive, TCC : Il est absolument indispensable à nos yeux que la pluralité des courants soit inscrite clairement dans la loi. Il faut préciser les formations complémentaires (art 9). La liste des diplômes est-elle fixée par décret ? Y aura-t-il un nouveau décret?

BB : Oui, cela fera l’objet d'une concertation. Il y aura des textes complémentaires. Ce projet décrit la mécanique nécessaire à l’usage d’un titre. Il y aura des textes complémentaires, en particulier sur le contenu de la formation. C'est l'ensemble du dispositif qui rendra le système viable.

Philippe Grosbois — Syndicat national des psychologues : Votre projet ne dit rien de l'instance chargée d'examiner les candidatures à l'inscription sur listes départementales. Comment sera définie cette instance ?

B.B : Par l'autorité préfectorale. Et quand il y aura un litige, un recours sera toujours possible.


Alain Blanchet : Je cherche à comprendre ce que veut dire "validés scientifiquement".

B.B : Cette désignation n’est pas dirigée contre ceux qui sont présents ici mais par exemple contre une "église d’adorateurs de la lune solaire".

Mireille Bouskela — Syndicat des psychologues en exercice libéral : Quelle est la différence entre la désignation d’un titre et celle d’une profession ?

B.B : Des professions sont réglementées avec des statuts particuliers. Or, parmi elles, plusieurs peuvent faire usage du titre de psychothérapeute si elles le souhaitent . Nous avons fait en sorte de ne pas excéder la loi.

Claude Landman — Association lacanienne internationale : La question de la pluralité pose problème. Si l’un des courants dominants est enseigné à l'université, cela crée une psychothérapie d'État. Si elle est exercée à partir d'une seule référence, il y a un risque pour l'État. De toute manière, les dispositions donnent à l’université le privilège de la formation. Il conviendrait donc d'envisager une formation pratique complémentaire à la charge des différentes écoles.


B. B : Ce débat explique comment nous en sommes venus à écrire "pluralité des approches", J'espère que cela répond à votre crainte légitime. Il me paraîtrait anormal que le ministère de la santé édicte des références théoriques professionnelles. Tenez compte de ces deux soucis, dont celui de dérive sectaire. Quant au contenu des formations, elles feront l’objet de concertations.


Michel Meignant — Association européenne de psychothérapie : L'Union européenne travaille à une directive sur les professions libérales. En conséquence, elle a proposé la création de la profession de psychothérapeute. La France se comporte encore en pays manquant, Va-t-elle ainsi bloquer le fonctionnement européen ? Que va-t-il advenir de ceux qui auront une formation dans un pays où la profession est réglementée.

B.B : nous nous sommes posé la question. D’où le mot mastère qui renvoie à des références communautaires.

Christian Vasseur : Chaque pays reste maître de sa politique de santé. Ainsi la France sera-t-elle le seul pays dans le monde ou la formation en psychopathologie théorique et clinique est exigée. Singularité française protégée.

Bruno Dal-Palu — Psy en mouvement : Au fond, il n’y a pas d’opposition entre Vasseur et Gori sur la définition de la psychopathologie clinique. Dans l’article 1, j’ai été agréablement surpris de voir qu’on cherchait une solution pour éviter l’inflation d'associations s'intitulant psychanalystes. J’approuve donc ce qui concerne l’attestation sur l’honneur réclamée aux "ni-ni". mais le problème subsiste puisque les psychothérapeutes deviennent des "psychopathologues".

B.B : Nous ne cherchons en aucune manière à empêcher la liberté
d'association.

Bruno Dal-Palu : Il y a une crainte à avoir que les sectes utilisent le terme psychanalyse. Mais il faut aussi éviter que les psychologues du travail, par exemple, fassent usage du titre sans formation à la psychopathologie.

Madame Craignou : Il est dommage que l’on fasse une loi sur un titre sans que les formations en psychothérapie soient citées. Ce texte sert aussi à ce que les usagers disposent d'une lisibilité sur les formations qu'aura suivies le professionnel auquel ils s'adresseront.

Parler de connaissance en psychopathologie clinique, et d'un mastère sur 5 ans ne suffit pas comme information. En aucun cas on ne saura à qui on s'adresse, et s'il a bénéficié d'une formation en psychothérapie.

B.B : Avec les nouvelles dispositions, il y aura toute même plus de transparence et d’informations pour les usagers.

Gérard Bayle — Société psychanalytique de Paris : Je voudrais faire une remarque proche de ce qui vient d'être évoqué à propos de la protection du public. Il faut se protéger des dérives sectaires. L'inscription peut fonctionner comme un cheval de Troie pour les sectes. N'importe qui peut créer une association de psychanalystes. Ceci constitue une faille dans le dispositif. Il faut demeurer vigilant face à ce qui inspire l'esprit de la loi, son souci constant. Tous ceux qui sont soucieux de l'intérêt, de la protection du public et des usagers comprendront qu'il faudrait assortir la mention de psychothérapeute en indiquant de quel type de psychothérapeute il s'agit. La loi parle des associations de psychanalystes. Il faut préciser par décret quelles sont les associations de psychanalystes pour que des non psychanalystes ne se déclarent pas psychanalystes. Il convient que par décret ou par arrêté des dispositions permettent de contrôler la réalité des déclarations.

Bernard Basset : Nous avons tout de suite vu cette faille, mais c'est ce texte qui a été voté. C'est à vous d'y réfléchir, je n'ai pas de solution. Une autorité, un ordre ? la loi ne nous permet pas de créer cela.

G B : Il faudra bien travailler avec vous pour mettre un frein à cela.

B.B : je suis ouvert, mais sans solution pour l'instant. Si vous faites des propositions.

Philippe Grauer — Syndicat national des praticiens en psychothérapie, psychothérapeutes relationnels & psychanalystes : La psychothérapie relationnelle n'est pas une fonction mais constitue bel et bien une profession. On ne saurait indéfiniment tourner le dos à une réalité aussi massive sans que cela se retourne contre les auteurs d'un déni d'une telle ampleur.

Jean-Richard Freyman — Fédération européenne de psychanalyse et École psychanalytique de Strasbourg, FEDEPSY : L'université et la Ddass : que ce soit elle qui reçoive les dossiers sans que les associations soient là, au moins à titre consultatif, pose problème.
L'histoire des quatre contenus possibles : il faut tenir compte de l'état actuel de l'université et en conséquence ce texte ne peut avoir de sens véritable que si des propositions sont faites pour la création de ce titre de mastère en lien avec les associations.

PHG : D'autre part, les formations privées en cinq années universitaires minimum que nous avons agréées sont également incontournables. Il conviendrait de créer une articulation entre elles et l'université. Cette remarque vaut pour la formation de nos confrères psychanalystes.

Roland Gori : On va vers une législation de la psychopathologie clinique. Je voudrais faire une remarque sur la crainte des psychologues d'une recomposition de la profession de psychologue avec ce nouveau mastère. Il existe deux types de mastère : professionnel et de recherche. Or ce nouveau mastère sera professionnel. Vous produisez ainsi fatalement des incidences sur la recomposition du champ de la santé mentale. Ce nouveau mastère professionnel représentera un manque à gagner dans le cadre des mastères existants. Il ne peut pas ne pas avoir d'effet quant à la formation des psychologues. Il convient de mesurer son incidence sur les mastères existants.
Sous l'autorité de l'université dites-vous ? Le SIUEERPP est précisément pour la pluralité. Mais là vous la, avec cette feuille de route vous placez placez sous le pilotage de l'université un processus dans lequel l'association que je représente ne se reconnaît pas. Voici un problème réglé par voie de décret, c'est bouleversant. Comment placer l'université en position de pilotage si nous ne pouvons pas nous reconnaître dans la feuille de route qu'on nous propose ? J'aimerais vous poser une question : par quelle méthodologie êtes-vous arrivé à cette proposition ?

B. B. : Faire au mieux. C'est pour cela qu'on vous consulte. En matière de formation, considérer l'université comme responsable, je n'ai pas en cette matière inventé là grand-chose. J'ai essayé d'écrire les grandes lignes d'un cahier des charges de cette formation, à vous de réagir, on a fait au mieux de nos capacités.

Lilia Mahjoub : Nous avons affaire à la feuille de route. Nous ne pouvons pas prendre position sur ce mastère nouveau qui ne crée pas de nouvelle profession. Ça va être une cacophonie.

B.B : Ce document de travail vous est soumis, dans le respect de la loi. Tout ce qui irait au-delà serait inacceptable. Il ne s'agit pas uniquement d'une feuille de route. "Cacophonie" : ça vous appartient. Ce le sera si vous l'êtes [dans la discorde, mais je vous fais confiance, vous vous connaissez tous, vous parviendrez bien à des positions communes]. Vous êtes nombreux, vous vous connaissez, aurez des échanges entre vous et ferez des propositions regroupées probablement.


Christian Vasseur : Je reviens sur ce contenu de formation à la psychopathologie. Il s'agissait au départ des six grands courants, dont celui relatif à la relation et ce qui s'y transfère. Théorique, clinique et pratique, là réside la sécurité. Quels contenus de cette formation ? les formations à la psychothérapie arriveront après. La base de la sécurité pour le public est là : dans la psychopathologie.

Bernard Basset : Nous n'avons pas trop détaillé dans le décret, pour ne pas donner prise au Conseil d'État, qui exige que l'on soit concis, que l'on épure la formulation.

Serge Ginger — Fédération française de psychothérapie et psychanalyse : J'aimerais vous adresser trois réflexions : sur le mastère, l'Europe, et les mesures transitoires.
1) un mastère de quoi ? Professionnel, mais on nous dit qu'il ne crée pas une profession de psychologue ? Cela n'est pas clair.
2) l'Europe : différents modèles sont possibles. En Belgique, où la loi est en cours de discussion, il y a une ouverture à ceux qui ne sont ni psychologues ni psychiatres. En Grande Bretagne, la psychothérapie est confiée aux associations professionnelles. Quant à la libre circulation des professionnels, on n'en a pas fini : le problème européen va donner beaucoup à débattre. (...) En Italie, les institutions privées sont reconnues par la loi.
3) Mesures transitoires : cinq années mais quid de ceux qui ont déjà passé cinq années en formation dans une école, plus quatre années de pratique, qui sont depuis 9 ans déjà engagé, et se trouvent à bac + 7 ; devront-ils recommencer un mastère, et de quoi ?

B.B : Nous allons donc consulter nos collègues de l'université, et penser à la validation des acquis de l'expérience.

Alain Blanchet : L’université est un monde ouvert où il existe déjà des mastères de psychothérapeutes proches de l'esprit de ce texte (...)

Bruno Dal-Palu : J’aimerais savoir si le nouveau mastère professionnel se substitue aux formations des écoles de psychothérapie qui existent ?

B.B : Le décret vaudra dès sa publication et dès que les conditions de mise en œuvre seront réunies. L'université fera alors des propositions d'enseignement. C'est à elle qu'est confié le pilotage de l'opération, il s'agit bien de confier la formation à l'université, laquelle pourra, si elle le désire, passer des conventions avec des institutions externes. Le nouveau décret définira ce qu'on ne peut pas mettre dans un décret à envoyer au Conseil d'État. Cela permet de faire évoluer la situation. Il est difficile d'inscrire dans le marbre du décret en conseil d'État tout ce qui concerne la formation.

Alain Abelhauser : Il ne s'agit pas d'une nouvelle profession, mais du cadre d'une fonction. Il s'agit de fixer les pré-requis sur lesquels on puisse s'entendre. Pourquoi des pré requis réducteurs ? (art 8).
Pourquoi fixer déjà les quatre approches ? les choses vont évoluer.
Pourquoi dès maintenant les graver dans le marbre ? Cela est discutable.

B.B : On peut en ajouter une cinquième si vous y tenez (...). Soit on en crée de nouvelles. Dans le cadre du cahier des charges, ce texte vous est soumis. On vous présente un vrai texte auquel vous avez loisir de vous confronter. Vos rédactions alternatives sont sollicitées.


Michèle Clément : Les praticiens sont déjà sur le terrain. Dans le service public, il y a déjà des "psychothérapeutes", le titre est déjà en usage. Beaucoup d'activités psychothérapeutiques sont faites pas des psychologues. Et vous dites ne pas créer une nouvelle profession ?


Patrick Avrane — Société de psychanalyse freudienne : Une déclaration sur l'honneur ? Mais qui donc décide que tel ou tel est un organisme de formation public ou privé à la psychothérapie ?

B.B : Je vous répondrai ultérieurement

Patrick Guyomard : Il y a deux directions dans ce projet. Il y a des aspects positifs : la prise de position sur le titre, et la formation assurée par l'université. Et qu'il ne s'agisse pas d'une profession en tant que telle. Restent plusieurs difficultés : validation des connaissances, et des pratiques dans la formation en psychothérapie pour les "ni-ni"

B.B : Nous ne souhaitons pas du tout intervenir sur les pratiques.

P.G : Pour créer un mastère nouveau sans créer une profession nouvelle, il convient de l'insérer dans des mastères déjà existants.

B.B : Ma voisine me souffle que le mastère de psychologie ne donne pas droit au titre de psychologue.

Lécuyer : Si, sous certaines conditions. Fixer les quatre approches, c’est problématique mais l’idée de pluralité conserve sa valeur.

B.B : À condition qu’il n’y ait pas de dérive sectaire


Michel Patris — FEDEPSY : Le vrai problème, c’est la situation critique de la psychiatrie. L’organicisme dominant a donné lieu à la désertion de la psychothérapie par les psychiatres. Une fois le titre ciselé approuvé, viendront d'autres étapes où ces psychothérapeutes prendront leur place. Profession de santé mentale, cela se dit déjà. Nous allons vers une sous-traitance de la question de la psychothérapie par de nouveaux professionnels. C'est pour cela que nous devons être attentifs au niveau de la qualité professionnelle, menacée évidemment.Pouvons-nous, dès à présent, psychiatres, psychologues, associations de psychanalyse, collaborer à des mastères de psychologie clinique voire de psychothérapie ? La violence verbale excluant la collaboration et le dialogue, comment allons-nous faire pour faire tenir la carpe, le lapin et le serpent à plumes dans la même boîte ? Nous sommes en train de ciseler une pierre dans un édifice, le plan de la santé mentale.

B.B : là-dessus un groupe de travail sera bientôt en place.

Roland Gori : Jusqu'à maintenant, on examinait des projets de mastères pour quatre ans. Désormais, il y aura une confusion totale avec cet usage du titre.

Jean Cottraux — Association francophone de formation et de recherche en thérapie comportementale et cognitive : Il y a déjà un diplôme universitaire de formation post-mastère. On peut le faire cohabiter dans le cadre du pluralisme.

Madame Craignou : Il est indispensable de garder la pluralité. Il convient de savoir que l’on crée un mastère de psychologie clinique et non de psychothérapie clinique. Attention à ce qu'il n'y ait pas confusion avec d'autres mastères existants.

Catherine Mathelin — Espace analytique : Il s'agit certainement d'un plan de santé mentale comme le souligne Michel Patris. Il s'agit de protéger les patients. Mais comment se protéger des sectes si des gens sont autorisés à visser leur plaque et agréés après avoir parlé à quelqu'un à la DDASS ?

B.B : Le texte que nous proposons est plus exigeant que cela.

Christian Vasseur : L'idée du titre infère l'accession à une qualité. Les inquiétudes concernant une nouvelle profession sont fondées. Déjà, dans la pratique hospitalière actuelle les infirmiers sont employés au titre de psychothérapeutes. On gagnerait à inventer une instance qui réfléchirait à la question des psychothérapies. Enfin, il y a la question de la formation personnelle. Le refus d'un travail sur soi constitue une contre indication à la pratique de la psychothérapie. La remise en cause auprès d'un tiers ou l'analyse de sa pratique, il y faudrait une invitation évidente

Jean-Claude Stolov — Société psychanalytique de recherches et de formation, scission du Quatrième Groupe : Cette loi constitue une préservation contre les sectes. Au moins, elle vise, avec l’usage du titre, à souligner le danger qu’il y a à définir une profession de psychothérapeute. Si on s’engage dans cette voie, on peut aller de Charybde en Sylla et déboucher sur quelque chose qui mettrait l'État en position de déterminer ce qui est recevable ou non. Or, il est nécessaire des'abstenir de définir ce qu'est la psychothérapie.

Bernard Basset : Vous avez un mois de réflexion. Vos textes devront être prêts pour le 10 février afin que nous puissions siéger à nouveau le 21. Le plus simple c'est que lorsque je réponds à une personne, toutes les autres en soient informés. Je vous engage donc à constituer un carnet d'adresses collectif.





SNPpsy





Vous pouvez lire aussi:



L'avant-projet en question bien sûr si vous n'en avez pas encore pris connaissance:


Article 52 avant-projet 2006



D'autres propos plus anciens, Janvier 2005, de Philippe Grauer sur le même sujet:

À propos des décrets d'application



et les réactions d'un autre organisme de psychothérapeutes à la suite de cette rencontre à laquelle il était bien sûr participant:

Commentaires et analyse de la FF2p

organismes de psychothérapeutes, participante




Étaient présents:



Liste des organismes représentatifs de psychothérapeutes convoqués ou présents ce jour là , le mardi 10 janvier 2006...





ASSOCIATIONS REPRÉSENTÉES LORS DE LA REUNION :

- Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive (AFTCC)
- Association Psychanalytique de France (APF)
- Association Française de Psychiatrie (AFP)
- Association Francophone de Formation et de Recherche en Thérapie Comportementale et Cognitive (AFFORTHCC)
- Association Lacanienne Internationale (ALI)
- Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie (SNPPsy)
- Ecole de la cause Freudienne (ECF)
- Ecole Freudienne
- Association Fédérative Française des Organisations de Psychothérapies (AFFOP)
- Espace Analytique
- Fédération Européenne de Psychanalyse et Ecole psychanalytique de Strasbourg (FEDEPSY)
- Fédération Française de Psychothérapie (FFdP)
- Fédération française des Psychologues et de Psychologie (FFPP)
- Forum du Champ Lacanien
- Groupe Syndical des Praticiens de la Psychologie, Psychothérapie, Psychanalyse (Psy G)
- Psy en Mouvement
- Quatrième Groupe
- Séminaire InterUniversitaire Européen d'Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP)
- Société Française de Psychanalyse Adlérienne
- Société Française de Psychologie Analytique
- Société de Psychanalyse Freudienne
- Société Psychanalytique de Paris
- Société Française de Psychologie
- Société Psychanalytique de Recherche et de Formation (SPRF)
- Syndicat National des Psychologues (SNP)
- Syndicat des Psychologues en Exercice Libéral (SPEL)






Éléments d'un débat janvier 2004

Chasse aux sorcière.. ? Jack Ralite et Jean-Pierre Sueur

Article 52 Novembre 2005 publication des décrets

Article 52 réactions dans la presse janvier 2006

Article 52 L'avant-projet gouvernemental janvier 2006

Bernard Basset Questions réponses

Une lettre du Groupe de Contact au ministère de la Santé en date du 19 juillet 2005

Winnicott et la thérapie comportemental

Thérapie comportementale et psychanalyse, une réflexion de Didier Kuntz

Inserm et psychothérapie: un rapport d'évaluation

La question de l'analyse laïque Hassen Chedri

Réglementer l'impossible Cartel des Constituants de l'analyse freudienne

Pour une front du refus René Major and ... 1 + 1 + 1 +

Manifeste pour la psychanalyse 1 + 1 + 1 +

Le Manifeste pour la psychanalyse appelle

15/01/2006
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