Chaque visage est le Sinaï d'où procède la voix qui interdit le meurtre - Lévinas

Ginette Raimbault

Quelques articles recueillis dans la presse ici ou là, à propos du travail de Ginette Raimbault



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Sur le site du magazine LIre

Après la mort de l'enfant

par Alexie Lorca
Lire, octobre 1996



Ginette Raimbault, psychanalyste et directeur de recherche à l'Inserm, analyse l'itinéraire psychique des parents en deuil d'un enfant. La démarche de l'auteur est originale et intelligente. Solliciter des témoignages risquait de rouvrir des blessures. Elle a préféré organiser son ouvrage autour de récits spontanés. Ceux des parents qui ont trouvé dans l'écriture, sinon un exutoire à la douleur, du moins une aide pour l'analyser, l'apprivoiser et la surmonter un jour. Victor Hugo, Gustav Mahler, Freud, Eric Clapton ou Isadora Duncan: chaque travail de deuil est unique, jamais organisé ni conscient. Dans tous les cas, il tend néanmoins vers une symbolisation et une compensation qui prend des formes variées: nouvelles créations pour les artistes et les écrivains, militantisme, retour à la religion, spiritisme et, bien sûr, autres maternités. Comme en témoigne par ailleurs le document autobiographique de Diane Barbara (La petite fille, Bayard). C'est en effet grâce à une réflexion de son garçon de trois ans: «Moi je suis Pierre, et je suis là pour toujours», qu'elle parviendra à surmonter le décès de son premier enfant, survenu sept ans plus tôt. Un récit bref, poignant, d'une retenue exemplaire.
Lorsque l'enfant disparaît

Ginette Raimbault
ODILE JACOB

272 pages.
Prix : 19,82 € / 130 FF.

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Libération du jeudi 21 octobre 2004

Essais
Deuil pour deuil

Petit panorama du gigantesque «cataclysme intérieur».

Par DE PARSEVAL Geneviève DELAISI

Libération du

Ginette Raimbault
Parlons du deuil
Payot, 142 pp., 12 €.



On connaît la position de Sénèque : «La mort est la règle ; c'est la vie qui est l'exception.» Plus près de nous, écrit Ginette Raimbault, Françoise Dolto, avant de mourir, demande à sa fille : «Pourquoi tu pleures ? C'est moi qui m'en vais !» Tout est dit ­ ou presque ­ sur la mort dans ces deux phrases. Et tout est dit ­ ou presque ­ sur le deuil dans ce petit livre limpide et émouvant. On parle partout, un peu à tort et à travers, du «travail du deuil» de «faire son deuil», sans qu'on en sache le plus souvent le sens. L'auteur écrit : «Ce terme qualifie le processus inconscient dont le sujet subit les effets sans en avoir la maîtrise. Ce "travail" se fait en nous, malgré nous.»

A travers nombre d'exemples ­ y compris personnels et familiaux ­, Ginette Raimbault analyse la situation de perte réelle d'un être avec lequel était tissé un lien fondamental ; mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, lien d'amour qui est aussi, et en même temps, un lien de haine. Là réside une des difficultés du travail du deuil. C'est précisément le refoulement de cette ambivalence qui rend certains deuils impossibles ou interminables. Le travail du deuil est, en outre, propre à chacun ; nous ne sommes pas égaux face à cette épreuve. «Nous sommes tous, en tant que sujets humains, structurés de façon spécifique à partir de notre rapport au premier objet ­ celle qui nous a abrités en elle avant de nous mettre au monde ­ (...) ce sont les modalités de ces premiers rapports fondamentaux qui détermineront le déroulement du deuil.» Dans son célèbre essai sur le deuil, Freud avait usé d'une métaphore, celle du cristal, de sa trame, de ses arêtes. «Les voies du deuil suivront les lignes de fragilité déjà inscrites dans le "cristal" du sujet», écrit Ginette Raimbault, qui a la simplicité de montrer comment elle-même a été victime du «cataclysme intérieur» provoqué par la mort d'un proche.


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Dans l'express

http://livres.lexpress.fr/critique.asp/idC=9245/idR=12/idTC=3/idG=8
Parler du deuil

par Marie Huret



Mme W. P. ne supporte plus la vue d'un bébé depuis que sa fille s'est éteinte à la maternité. François, lui, a encaissé à l'âge de 3 ans et demi le décès de ses parents dans un accident d'avion. De leurs douloureux arrangements avec les morts, la psychanalyste Ginette Raimbault a tiré un ouvrage limpide et poignant, Parlons du deuil (Payot). Cette pionnière a consacré une grande partie de sa carrière à côtoyer la mort à l'hôpital des Enfants-Malades, à Paris. A l'aide de récits d'endeuillés célèbres ou non, elle explore le cataclysme intérieur provoqué par la perte de l'être aimé. «Loin de nous l'époque où la mort était, comme disait Philippe Ariès, une grande cérémonie quasi publique que le défunt présidait», relève-t-elle. A l'heure où il faut faire son deuil vite fait bien fait, où il est malséant de larmoyer, la spécialiste préconise de parler aux enfants, de leur accorder «leur vérité» sans imposer de leurres destructeurs.




Parlons du deuil
Ginette Raimbault
éd. PAYOT

" On a longtemps dit que j'étais réservée, voire "muette comme une tombe". En fait, il ne s'agissait ni de froideur ni d'indifférence: J'étais en deuil. Et je ressentais comme une nécessité d'habiter un monde lisse, impersonnel et protecteur vis-à-vis, non pas de la mort, mais de la séparation qu'elle inflige avec la disparition de l'autre. " (G. R.)

Ginette Raimbault a consacré sa vie aux questions du deuil et de la mort. Ce n'est pas un hasard. Dans ce livre limpide, émouvant, probablement l'un des plus personnels qu'elle ait écrits, elle donne la parole aux endeuillés et explore le "cataclysme intérieur" provoqué par la mort de l'être aimé.





Et aussi...

Le dernier livre de Ginette Raimbault co-écrit avec Patrick Ayoun , Luc Massardier

"Questions d'inceste" Aux Éditions Odile Jacob.

Présenté en ces termes par l'éditeur :

En 1996, Nicole Bru crée un foyer pour aider les jeunes filles qui ont été abusées sexuellement. Elles ont entre 7 à 18 ans. La plupart d'entre elles vivent des relations troublées avec leur famille, ont une tendance à se mettre en danger et des repères bouleversés entre l'enfance et le monde adulte.

Ginette Raimbault, Patrick Ayoun et Luc Massardier, qui travaillent dans ce centre, ont trouvé comment les aider à cicatriser leurs blessures. Ils s'interrogent sur la nature du traumatisme qu'est l'inceste, sur ses différentes formes et ce qu'il révèle des familles concernées.

Dans ce livre, ils proposent surtout une réflexion en profondeur sur ce que doit être aujourd'hui la meilleure façon de réparer l'inceste, sur les conditions qui permettent à ces jeunes filles de se reconstruire.








Enquête sur l'objet perdu

Deuil et psychanalyse

Ginette Raimbault

Un corps



On trouvera aussi un entretien avec Ginette Raimbault réalisé par Lucien Degoy pour l'Humanité dans la revue de presse générale du site

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