Espace membres
Rendez-vous
- Trouver sa place ... et vaincre le sentiment d'imposture
- Traumatismes, résurgences traumatiques et transmission transgénérationnelle des traumatismes
- Fragilité et reconquête des territoires incertains
- La métamorphose une vidéo de Anne Condomine à l'occasion de la sortie de Quand l'enfant nous dérange et nous éclaire
Source et ressources
- Abandon et sentiment d’abandon
- Quand l'hyperémotivité entre en résonance avec l'entourage
- Entre mère et fils ... Comprendre ce lien si particulier et le réinventer à chaque étape de la vie
- Y a-t-il de bonnes raisons de couper les ponts avec ses parents?
A lire, à voir, à entendre
- La créativité au quotidien
- Frères, Sœurs, quand les rapports se compliquent à l'âge adulte ...
- Le sentiment d'imposture, l'identifier, s'en libérer
- Vivre sans culpabiliser ...
Rejoignez-nous sur Facebook
Subjectivités
Revue de Presse et subjectivités
Lu ou entendu en janvier 2004
lu sur le Bulletin spécial "La guerre des palotins" n° 15
Paris, mardi 27 janvier 2004 de l'ALP
http://www.forumpsy.org/#Anchor-KLOT-31651
"(...) Un de nos collègues de l’ECF, Pierre Ebtinger, faisait récemment remarquer dans un texte adressé à son député que les psys et les hommes politiques partageaient la caractéristique de devoir tous deux répondre du malaise dans la civilisation, l’un au niveau de la communauté, l’autre au niveau de l’individu, l’un avec l’appareil législatif, l’autre avec son art ou sa technique, l’un pour le bien de tous, l’autre pour le bien d’un seul. Dès lors que la question du Bien est en jeu, un point de vue éthique est indispensable, lequel n’est pas affaire de compétence. Par ailleurs, ajoute-t-il avec pertinence, l’homme politique et le psy ont un autre point commun : il est choisi par celui qui s’en remet à lui, et non pas sur diplôme. On n’exige pas d’un élu qu’il soit diplôme de sciences politiques, mais qu’il soit choisi par ses électeurs.
Quelle garantie espérer là du diplôme ? Il n’y a même plus, en ces temps d’union DSM-TCC, d’enseignement clinique. La clinique que j’ai apprise, moi, ancien interne de CHU, psychiatre patenté, c’est dans les Sections cliniques qu’elle m’a été enseignée, et à l’ECF, par des tas de gens qui n’étaient pas forcément psychiatres ou psychologues. "
La suite et ce qui précède à l'adresse indiqué...
Lu
sur le forum que Libération consacre aux psys
sujet
Le diplôme ou la personne ?
auteur
CestClair - vendredi 16 janvier 2004 09:20
“Il peut y avoir des gens hyper-diplômés et humainement complètement nuls.
Par exemple, un psy que l'on consulte pour un problème de timidité peut lui-même être complètement introverti. Comment voulez-vous qu'il nous apprenne ce que lui-même ne maîtrise pas, malgré ses 12 années de médecine ? De plus, ce médecin n'aura jamais fait lui-même la démarche de progresser par une thérapie, vu son état actuel.
Par contre il peut y avoir des personnes qui ont beaucoup souffert, ont suivi une (des) thérapie(s), et en sont ressorties avec une expérience vécue, qu'ils peuvent transmettre aux autres, ce qui n'est pas le cas des médecins (voir Jacques Salomé par exemple, qui humainement est quelqu'un de grande valeur).
Donc cette loi «tape» un peu à côté de la plaque en ce qui concerne les thérapies et leur efficacité.”
Lu
sur Le Journal de la toile du site d’information Psy-desir du 1er au 15 Janvier 2004:
- Psychanalyse en mouvement -
Bienvenue sur le web à ce nouveau site et à sa courageuse "Webmistress" Virginie Megglé ( ça fait un peu "mi-stress"... )
lu
dans le figaro du 14 01 04
"Dans cette jungle, il est bien difficile au profane qui désirerait entreprendre une thérapie de s'y retrouver. Pour le Pr Edouard Zarifian, chef du service de psychiatrie à Caen et auteur de nombreux ouvrages sur les maladies de l'âme, qui n'appartient à aucune chapelle même s'il y a des amis,«beaucoup défendent des aspects corporatistes ou des positions éthiques internes qui ne sont pas en phase avec les besoins du public».
Lu
sur le forum que Libération consacre aux psys
auteur
nicolas B - mercredi 14 janvier 2004 01:16
sujet
Moi, en tout cas, si je vais voir un psy...
Je vous jure que :
1) ce sera un psyCHIATRE rapport à douze années d'études et donc autant de raisons de ne pas faire le mariole. Ok, le mal est partout et tous des pourris mais quand même je me dis comme ça, naïvement que 12 ans, ça calme son homme.
2) Ce sera quelqu'un qu'on m'a recommandé et qui a super bien «marché» avec machin /machine : la preuve par le résultat en somme
3) Ce sera peut être même un psy qui aura écrit des livres publiés dans une très sèrieuse «maison» de la rive gauche et qui se fera interviewé par Fogiel ou Delarue, mais pas par Drucker ni Cauet
Parceque franchement moi j'ai besoin de gages de qualité, et j'irais même à dire que si l'Etat pouvait les noter comme des restaurants avec des petites étoiles je me sentirais encore plus rassuré...
Et certains diront que je n'ai rien compris à rien...Des trucs de psys quoi.
Lu
sur le site du Sénat, déclaration de Monsieur Mattéï, Ministre de la Santé lors de son audition. A propos de la formation,
"Des psychiatres très honnêtes vous disent qu'ils ne sont pas compétents en psychothérapie, celle-ci ne s'apprenant pas sur les bancs de l'université. Ils ne demandent donc pas mieux que d'obtenir un label favorable mais, à la
limite, ils ne sont pas certains de pouvoir l'utiliser."
Les sénateurs l'auront-ils entendu ?
Lu
Dans le Point
Claude Imbert, son éditorial du Point semaine du 15 janvier 2004
"Il est vain de se demander comment se poursuivra chez nous, loin de Dieu, cette « éducation en vue de la réalité » dont parlait Freud. Elle fait son chemin. Et mieux qu'on ne dit. Certes, une crainte conjoncturelle nous habite, la crainte que la tolérance des sociétés ouvertes ne défaille devant le fanatisme des fous de Dieu... Mais les sociétés ouvertes savent se serrer les coudes, comme elles l'ont déjà fait avec succès. Elles constatent que si, chez nous, « les bourgeois se barbarisent, les barbares peu à peu s'embourgeoisent » (2). Pour la liberté et le progrès, nos convictions ne fléchissent pas : les incroyants qui n'habitent plus la cité de Dieu restent les croyants de la cité des hommes."
Lu
sur le site que Libération consacre au sujet "psy"
Difficile...
auteur
clomani - mardi 13 janvier 2004 11:20
Etant partisane du libre arbitre et adepte de la critique systématique, je dirais volontiers : aucun cadre ! Encore une disposition à tendanc liberticide...
Le domaine du psy me donne l'impression d'avoir évolué depuis Freud et Grodeck...
De plus, le malaise, de personnel, est devenu un malaise plus général...
J'ai aussi pleinement conscience de l'existence d'un certain charlatanisme et du fait que certaines personnes profitent de la fragilité mentale des demandeurs de «psy» en général pour les entraîner vers des voies dangereuses, voire des pratiques complètement casse-gueule.
Personnellement toujours, je pense que le premier bienfait de la psy... (thérapies, analyse etc.) est celui d'être enfin écouté et entendu. Et là, est-il vraiment nécessaire de donner un cadre strict, je n'en suis pas si sûre.
Le domaine psy est un domaine tellement personnel, tellement subjectif, tellement «sur la lame du rasoir» qu'à mon avis il y a beaucoup de moyens pour aider quelqu'un qui a le mal de vivre. En fait, on procède beaucoup par tâtonnement... et si on en a envie, on finit par trouver la solution... Alors à quoi bon rigidifier un système qui fait appel à l'infiniment souple ?
Je n'envisage pas, bien sûr, les personnalités complètement destructurées, et les maladies psychiques graves...
Lu et entendu:
Jean claude Milner : intervention au Meeting psy du 10 janvier 2004.
"Parce qu'entre-temps, le psy sera devenu, sous le contrôle du fonctionnaire scientiste, le premier maillon, de quoi ? même pas de l'ordre social : de la tranquillité sociale. Comme les concierges d'autrefois, sous le contrôle du commissaire de quartier. Celles-ci devaient empêcher qu'on ne fasse du bruit après 10 heures ; le psy désormais sera convoqué à se faire le gardien du sommeil des maîtres. Car les maîtres dorment, et ils veulent continuer à dormir. Il est vrai que plus ils dorment, plus ils sont mauvais coucheurs ; sans avoir à se réveiller, ils veulent occuper une place toujours plus large dans le lit et nous qui devons partager le lit avec eux, nous courons le risque incessant de nous retrouver jetés dehors. À nous de faire du bruit, assez fort pour que leur sommeil de plomb soit troublé, assez fort même pour qu'ils en sortent. Brutalement, au besoin et si d'aventure, ils sont somnambules, ils tomberont"
LU ou ENTENDU en FEVRIER 2004 ...
Lu
sur le site de l'Ecole Lacanienne de Psychanayse
"(...) Que par ailleurs l’on pratique la psychanalyse, cela reste pour chacun une stricte affaire de réputation personnelle. Á elle, à lui, de savoir faire apprécier – dans l’école, hors l’école – son rapport à l’analyse, la confiance qui peut être faite à sa capacité à recevoir des transferts, son souci de ne pas les noyer dans l’urgence thérapeutique. (...) À l’inverse, la plupart des groupements analytiques veulent, au regard de la qualité analytique de leurs membres, avoir la préséance, et décernent à cette fin, de leur propre autorité, des titres divers et variés qui tous prétendent valoir plus que la seule réputation (car cette dernière… n’a pas bonne réputation). Il suffira de remarquer à propos de ces titres que le respect et l’apparence de grand sérieux qui les entourent à l’intérieur ne rencontrent que scepticisme et ironie dans tous les autres groupements, coinçant dès lors chacun qui s’en prévaut entre la crédulité naïve et le cynisme social, cette maladie infantile du milieu psychanalytique.(...) "
La suite et le contexte "Du bon usage des annuaires" que signe Guy Le Gaufey
sur le site de l'ELP
http://www.ecole-lacanienne.net/frames.php3
Lu sur le forum Accoyer du site Oedipe, ces propos de Pr.B.Brusset
"(...) Outre la lutte contre les sectes et contre les charlatans qui abusent du pouvoir que leur confère leur auto-désignation comme thérapeute, le problème est le développement anarchique de méthodes commercialement présentées comme nouvelles et supérieures aux autres. Il est évident que ce ne sont pas les gens bien informés qui s'y laissent prendre, mais le grand nombre de ceux qui n'ont aucun repère pour distinguer le vrai du faux. Le fait que n'importe qui puisse se dire psychothérapeute ou psychanalyste est une liberté qui n'est pas sans effets fâcheux voire dramatiques dans l'inégalité actuelle de l'accès à l'information, selon les relations, selon les milieux, selon les régions et parfois selon la gravité de la pathologie.(...)
(...) Mais il n'est plus possible d'ignorer le problème que pose la formation des psychanalystes à des pratiques différentes de la cure classique, par exemple pour les pathologies graves, les nouvelles pathologies, pour l'enfant, l'adolescent, le couple, la famille, le groupe. (...)
(...) Car, que le "thérapeute" (même de bien-portants) ne s'autorisant que de lui-même le veuille et le sache ou non, les phénomènes de transfert transforment la nature de la relation. Ce qu'il peut exploiter à des fins perverses ou d'enrichissement et qui peut aussi déborder ses capacités d'y faire face ; d'où souvent des ruptures brutales qui aggravent les dégâts, notamment sous forme de dépression grave, voire de suicide du "client. Mais écouter n'est pas entendre. Pour avoir les moyens d'induire des changements significatifs et durables, c'est tout autre chose…(...)"
Une fois l'amendement entériné pour conforter ce monsieur, par exemple, et le rassurer dans ses propos pour le moins étranges sur l'inégalité et les possibilités de remédier à cette inégalité, nous aurons tout loisir de mesurer l'(in)efficacité... de l'amendement en la matière, et la nature du bien fondé de certaines bonnes intentions.
( On peut lire la suite de ces propos fourre-tout et ("coaching", etc.) ",( le mal-être, etc), et observer la sensation de confusion qui s'en dégage sur: http://www.spp.asso.fr/Main/Actualites/Items/22.htm
Armez-vous de courage, de patience et d'indulgence...
Un flou à rendre fou plus d'un...
Qui trop embrasse mal étreint??? Ou revendication dissimulée d'hégémonisme, à soi-même inavoué???
Parfois, on se demande d'où "ça" parle... A qui "ça" s'adresse... Et ce que "ça" veut exprimer... Enfin, ce que "ça" veut dire... Signé, en toute partialité, la claviste, agacée elle se doit de (se) l'avouer... )
Lu sur le Forum Accoyer
Re Légiférer ? Un contexte historique.
http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=940&t=940
Auteur: Didier Kuntz
Date: 30-01-2004 06:22
"Il m'a semblé jusqu'à présent que ceux qui s'expriment sur ce forum à propos de la psychanalyse ont foncièrement une seule préoccupation, qui est de savoir si la modification de la réglementation qui va suivre la mise en place de la nouvelle loi de la santé avec ou sans amendement laissera encore la place à la possibilité d'un exercice de la psychanalyse;
(...)
Alors il n'y a pas de dichotomie psychanalyse-psychothérapie, mais seulement une avancée de la psychanalyse qui place le sujet comme une structure parlante qui fait symptôme de l'humain, que la "thérapie" échoue à "guérir".
Je ne crois pas que la question soit actuellement celle de la fortune à laquelle son appartenance professionnelle éventuelle voue le psychanalyste, parce ce n'est pas au titre d'être psychanalyste que cette question se trouve sur son tapis. La seule question importante qui s'entend dans tous ces débats, c'est: qu'est-ce que la psychanalyse. C'est sur la réponse à cette question que les psychanalystes sont divisés, notamment entre ceux qui pensent que la réponse se trouve dans leur société et ceux qui pensent qu'elle se trouve dans les formations de l'inconscient. (...)
(...) Alors il me semble que si amendement il y a, il devrait respecter le droit à l'existence des différents modes de réponses que l'histoire de la psychanalyse nous a légué, en attendant que devienne caduc ce qui l'est déjà. Rigoureusement dans cette mesure seulement, il est parfaitement superfétatoire que la loi s'occupe de trier parmi les psychothérapies, notamment en divisant les psychanalystes en deux classes d'appartenance: c'est ce en quoi l'amendement met la puce à l'oreille de ceux que les ségrégations interpellent."
Quelle belle sobriété...
(zut, encore de parti pris...Signé, le claviste)
Lu
sur le Forum Accoyer (décidément...)
Re: Amendement Mattéi : que faire ?
Auteur: Virginie Megglé (---.d1.club-internet.fr)
Date: 21-01-2004 21:20
Mon attention relève malgré moi, depuis quelques jours, des paroles dont l'expression me rassure parce qu'elles... me plaisent. Ou qui me plaisent parce qu'elles me rassurent.
Que ceux qui ne sont pas nommés n'en prennent pas ombrage, je citerai quelques auteurs dont les propositions semblent témoigner d'une santé qui pour n'avoir rien de ministérielle, administrative, gouvernementale, règlementaire, étatique, politicienne, en serait d'autant plus patente et de ce fait réjouissante pour le sujet qui nous concerne et nous préoccupe. Qui ne saurait se réclamer pour celui qu'il engage d'aucune magouille. J'ai l'impression d'avoir perçu parfois comme une amorce d'invitation à la volée. Si je ne me trompe pas... La détermination à une certaine résistance. J'ai d'autant plus envie de la relever qu'elle témoigne ici ou là d'une conception de l'éthique d'autant plus émouvante et vivante que celle-ci n'est pas invoquée.
Alors bravo à Ignocio Garaté, Michel Plon, Didier Kuntz, Françoise Wilder, Geneviève Morel et d'autres pour leur prise de position. Leur invitation à la pensée. Y a-t-il un moyen de la développer? D'associer librement ces disparités? Comment répondre pour ne pas laisser enterrer la pensée dans l'oubli?
lu
sur le forum des psychiatres
http://www.forumdespsychiatres.org/viewtopic.php?t=49&highlight=
ces propos du docteur Chantal Jacquié :
"Je viens de lire votre dernier échange de mail , et comme je rentre de l'AG du SNPP je voudris faire qq commentaires ;
Je ne vais pas ici et aujourd'hui donner le texte de la motion qui a été discutée cet après midi , et dont j'attends le texte définitif ;
Par contre je peux vous dire qu'il a été question du démantèlement de la psychiatrie publique ( et de la santé publique en général )et ce pour le dénoncer, notamment à propos de la délégation de la pèdopsy dans 5 villes de CHU au secteur médico social ( avec des recommandations à l'américaine type prescription préventives chez les enfants de PMD .. par ex ) et aussi de la situation des cliniques psychiatriques (une en région PACA vient d'être achetée par Lilly dans le style la bouce est bouclée)
Bref , toute l'AG a dénoncé une marchandisation type concurrence Auchan Carrefour , et rappelé que les missions du public et du privé devaient rester complémentaires .
Il a été aussi fait mention de l'expérimentation du réseau de soin en santé mentale dans les Yvelines ( qui rappelle par certains aspects le rapport Parquet dénoncé par S Bialek ) et rappelé le refus absolu d'une protocolisation quelcnque des psychothérapies et de la pratique psychiatrique ( d'où la réinsistance sur l'acte psychiatrique unique )
Il a été enfin dit que l'amendement Mattei , ne pouvait être accepté , que l'évocation de "listes " était de sinistre augure , que la disparition même u mot de psychiatre en disait long surle sort de la psychiatrie , et et enfin , c'est la position du SNPP sur le fait qu'il ne saurait y avoir de statut de psychothérapeute pour quiconque . "
L'échange du mail auquel il est fait référence est un échange de mail sur le forum en question. On peut s'y rendre en toute liberté... (voir url plus haut).
Lu, dans la Carpe n°2 (Communauté d'Action et de Recherche en Psychiatrie, contre l'Evaluation)
dont le rédacteur en chef est Pierre Sidon
ces propos de Jean Pierre Klotz
"(...) Un de nos collègues de l’ECF, Pierre Ebtinger, faisait récemment remarquer dans un texte adressé à son député que les psys et les hommes politiques partageaient la caractéristique de devoir tous deux répondre du malaise dans la civilisation, l’un au niveau de la communauté, l’autre au niveau de l’individu, l’un avec l’appareil législatif, l’autre avec son art ou sa technique, l’un pour le bien de tous, l’autre pour le bien d’un seul. Dès lors que la question du Bien est en jeu, un point de vue éthique est indispensable, lequel n’est pas affaire de compétence. Par ailleurs, ajoute-t-il avec pertinence, l’homme politique et le psy ont un autre point commun : il est choisi par celui qui s’en remet à lui, et non pas sur diplôme. On n’exige pas d’un élu qu’il soit diplôme de sciences politiques, mais qu’il soit choisi par ses électeurs. (...)"
On peut lire ce sui précède et ce qui suit sur le forum des psychiatres:
http://www.forumdespsychiatres.org/
Lu dans un courrier qui m'est parvenu le mercredi 11 février 2004 au matin:
Les INROCKUPTIBLES : «Appel contre la guerre à l'intelligence »
Bonjour,
Pour fédérer les mobilisations de plus en fortes, mais encore très éparses et éclatées, émanant des secteurs de la culture et du savoir, face aux attaques régulières, aux coupes budgétaires et aux menaces dont ils font l'objet de la part de l'actuel gouvernement, l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles lance un « Appel contre la guerre à l’intelligence ». Vous trouverez ci-après le texte de cet appel qui sera publié le 18 février dans nos colonnes. Vos signatures doivent nous parvenir au plus vite (dernière limite vendredi 13 au matin), à l’adresse mail suivante appel@inrocks.com, avec votre nom prénom et qualité. — Les Inrockuptibles
Signer à l'adresse suivante avec vos nom, prénom et qualité : appel@inrocks.com
Appel contre la guerre à l'intelligence
Rien de plus proche aujourd’hui d’une université sans crédit qu’un laboratoire scientifique en panne, rien de plus proche d’un intermittent du spectacle qu’un doctorant précaire, d’un urgentiste en alarme qu’un juge débordé par les dossiers et les affaires, d’un psychanalyste interdit d’exercice qu’un archéologue privé de fouilles, rien de plus proche d’un architecte qu’un avocat ou qu’un médecin dont la liberté d’exercer est de plus en plus encadrée, rien de plus proche d’un chômeur en fin de droit qu’un artiste au Rmi, rien de plus proche, dans des salles vétustes et bondées, qu’un prof et ses étudiants.
Tous ces secteurs du savoir, de la recherche, de la pensée, du lien social, producteurs de connaissance et de débat public font aujourd’hui l’objet d’attaques massives, révélatrices d’un nouvel anti-intellectualisme d’État. C’est à la mise en place d’une politique extrêmement cohérente que nous assistons. Une politique d’appauvrissement et de précarisation de tous les espaces considérés comme improductifs à court terme, inutiles ou dissidents, de tout le travail invisible de l’intelligence, de tous ces lieux où la société se pense, se rêve, s’invente, se soigne, se juge, se répare. Une politique de simplification des débats publics, de réduction de la complexité : pour ou contre le voile ? Psychiatres ou charlatans ? Un policier dans chaque école ou des professeurs laxistes ? Juges de gauche ou flics sévères ? France d’en bas contre élites savantes ? Les artistes : fainéants ou profiteurs ? Depuis deux ans, la liste est longue des compétences et savoirs pratiques méprisés, des débats raccourcis, amputés de leur épaisseur et de leurs contradictions fécondes.
Le gouvernement Raffarin fait un usage simpliste et terrifiant des fameuses leçons du 21 avril : en pleine crise de l’État-Providence, dans ces secteurs les plus sensibles que sont l’hôpital et la santé, l’école et l’université, la justice et le travail social, la culture et l’audiovisuel public, au moment d’une fracture urbaine sans précédent entre des centre-ville riches et paisibles et des périphéries abandonnées, à l’heure d’une décentralisation culturelle accélérée et sans filet et d’une industrie de la culture qui modifie en profondeur le paysage intellectuel, que fait le gouvernement ? Il livre l’architecture, l’urbanisme et la construction d’un nouvel espace public aux grands groupes de BTP. Il dégraisse les corps intermédiaires de la communauté éducative en supprimant emplois-jeunes, aide-éducateurs, infirmières, surveillants. Il fragilise le monde du spectacle au nom d’une réforme nécessaire du régime de l’intermittence. Il démoralise les professions de santé et accélère la « fuite des cerveaux » dans les universités étrangères. Il profite du départ à la retraite des générations du baby-boom pour faire disparaître des secteurs de recherche, des spécialités médicales, des disciplines éducatives. Il procède à des coupes sombres dans les budgets du savoir et de la recherche. Et il résout la prise en charge des « vieux » par la culpabilisation des familles, le rappel à l’ordre paternaliste des plus jeunes et la suppression d’un jour férié.
Cette guerre à l’intelligence est un fait sans précédent dans l’histoire récente de la nation. C’est la fin d’une exception française : un simple regard chez quelques-uns de nos voisins européens, dans l’Angleterre post-thatchérienne ou l’Italie berlusconienne permet pourtant de voir ce qu’il advient des écoles, des hôpitaux, des universités, des théâtres, des maisons d’édition au terme de ces politiques qui, menées au nom du bon sens économique et de la rigueur budgétaire, ont un coût humain, social et culturel exorbitant et des conséquences irréversibles.
Loin de constituer un mouvement d’humeur corporatiste, ce sursaut des professions intellectuelles concerne l’ensemble de la société. D’abord parce que la production et la diffusion des connaissances nous est aussi indispensable que l’air que nous respirons. Ensuite, parce qu’au-delà de nos métiers, de nos savoirs, de nos pratiques, c’est au lien social qu’on s’en prend, reléguant davantage encore dans les marges les chômeurs, les précaires, et les pauvres.
Et maintenant ? Fort de cette prise de conscience, il s’agit de partager les luttes et les mobilisations, de fédérer nos inquiétudes, d’échanger ces expériences alarmantes, et d’adresser au gouvernement une protestation solidaire, unifiée, émanant de tous les secteurs attaqués par cet anti-intellectualisme d’État qu’aucun parti politique, de droite comme de gauche, n’a encore entrepris de dénoncer. Chacun d’entre nous doit continuer à porter ses propres revendications, à élever ses propres défenses, mais nous devons aussi interpeller collectivement nos concitoyens sur ce démantèlement des forces vives de l’intelligence.
Pour signer (avec vos noms, prénoms et qualité) : appel@inrocks.com
N'hésitez pas à faire circuler.
Lu, le 12 février 2004, sur le Forum Accoyer du site Oedipe ces propos de Didier Kuntz dans un article intitulé "En vrac"
" Je ne préfère aucun amendement, ils sont tous inacceptables, rétrogrades; je n'en vois aucun qui n'aurait d'autre effet que d'encercler, de réduire, d'encadrer, finalement d'interdire "la" psychanalyse, quelque cauteleuse que soit la main qui le rédige. (...)
Je ne préfère aucun amendement, ils sont tous inacceptables, rétrogrades; je n'en vois aucun qui n'aurait d'autre effet que d'encercler, de réduire, d'encadrer, finalement d'interdire "la" psychanalyse, quelque cauteleuse que soit la main qui le rédige (...)
(...) Si le rôle irremplaçable des sociétés analytiques se réduit à produire cette reconnaissance à jamais entachée d'une réserve dubitative, reconnaissez qu'il n'est guère fondamental. Car en effet pour ce qui est des séminaires, ils se situent dans le discours universitaire et, ici, sur ce point, l'existence des associations est cruciale parce qu'elles permettent une diversité que l'université, écrase par la nécessité de délivrance de diplômes en bout de cursus. Il ne reste donc que la cure psychanalytique pour se former à la psychanalyse, même si un plongement dans le discours universitaire est incontournable par endroits. (...)"
Le contexte (le sujet du débat) et l'article (En vrac), dans son intégralité, sont accessibles sur:
http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=1003&t=1003
Lu cette semaine (14 février 2004) dans l'hebdomadaire Le Point:
"L'analyse, ils y ont goûté, ils ont aimé, ils le disent :
CHARLOTTE RAMPLING, 58 ANS, gravement dépressive, sauvée par l'analyse.
« On a besoin d'aller dans les profondeurs pour mieux comprendre sa vie. »
CARLA BRUNI, 35 ANS
« La psychanalyse est une chose qui vous empêche de vous empêcher de vivre. »
JEAN-HUGUES ANGLADE, 48 ANS
« L'analyse permet de tout dire à quelqu'un de bienveillant. »
JULIE DEPARDIEU, 29 ANS
« Toute ma famille y est allée, mais moi, je trouvais ça complaisant. » Un petit coup de déprime, et la voilà sur le divan. « Après cinq ans, je suis arrivée à une certaine honnêteté. »
ISABELLE ADJANI, 48 ANS
« L'analyse ne vous change pas, elle vous rend à vous. »
JEAN-JACQUES BEINEIX, 57 ANS
« Nier la psychanalyse me semble être une aberration intellectuelle. »
Lu dans
"Pour un front du refus"
proposé par René Major sur le site des Etats Généraux de la psychanalyse:
http://www.etatsgeneraux-psychanalyse.net/actualites/frontdurefus.html
"(...) Une démocratie digne de ce nom doit pouvoir tolérer qu’une telle liberté échappe à sa maîtrise. Elle devrait même l’encourager et considérer enfin que les citoyens puissent être responsables devant les lois existantes."
Relu, sur le même site, ces propos de René Major dans le cadre de son entretien avec Leneide Duarte-Plon:
"(...) Je dirais (...) que les motifs généralement mis en avant pour faire la guerre, qui sont souvent de nature à exalter le pire nationalisme jusqu’au sacrifice de soi, ne sont que des alibis qui masquent la volonté de pouvoir, les intérêts économiques et la jouissance à l’agression et à la destruction."
Le contexte est accessible sur :
http://www.etatsgeneraux-psychanalyse.net/actualites/EntretienRMRio.htm
(De l'importance de la résistance en tant qu'appel à nourir une pensée en alternative à la guerre...)
Entendus,
ces propos d'Agnès Jaoui, à l'actuel Ministre de la Culture, lors de la soirée des Césars, samedi 21 mars 2004, transmise en clair et en direct sur Canal plus:
«Si vous avez persisté Monsieur Aillagon, à dire que nous vous avons mal lu, vous, vous nous avez mal entendus. Il y a toujours moyen de faire des économies sur la Culture, la Recherche et l'Archéologie. Nous défendons une certaine idée de l'exception culturelle. Vous êtes en train de l'anéantir à coups de lois absurdes [...]. J'espère que je ne me suis pas trompée et que je ne me suis pas adressée au Medef.»
Nous n'avons pas enregistrer l'ensemble de ces propos qui furent salués par une heureuse encourageante salve d'applaudissements en provenance du public.
Lus (relus) en février 2004 ces propos de René Major lors d'un interview préparé par J.-A. N. pour l'Humanité, le journal, édition du 17 novembre 2003,
"(...) L'amendement Acoyer, voté sans débat à l'Assemblée, est la dernière tentative en date des pouvoirs publics pour arraisonner une pensée et une pratique qui les dérangent. Nous avions déjà pris position sur cette question aux états généraux de l'an 2000. Nous réaffirmions la spécificité de la psychanalyse par rapport à certaines dérives qui n'hésitent pas à lui emprunter son nom. Et disions la nécessité qu'elle conserve son indépendance par rapport à tout projet dit de " réglementation " ou de mainmise sur la zone franche qu'elle constitue au sein de la société. Un état démocratique digne de ce nom doit pouvoir le tolérer. Ce sont les dictatures et les régimes totalitaires qui n'ont pas supporté la psychanalyse depuis qu'elle existe. La psychanalyse est critique par rapport au pouvoir, à tout usage abusif du pouvoir. Elle doit garder cette liberté de critique en démocratie. Quant à la pratique, qui demande aux psychanalystes une formation des plus exigeantes et une culture des plus vastes, ce ne sont pas les départements d'université qui peuvent l'authentifier. Mais seuls ceux et celles qui ont recours à sa méthode rigoureuse. Cette méthode oeuvre à l'émergence d'une certaine liberté intérieure du sujet qui fait que les symptômes qu'il présente disparaissent lorsque celui-ci est libéré de ce qui le contraignait à les adopter, dans son rapport à lui-même comme dans son rapport aux autres. Cette libération ne se réglemente pas. D'autant moins que le cabinet du psychanalyste est en passe de devenir le dernier lieu d'hospitalité inconditionnelle, d'écoute attentive et de droit au secret. Les pouvoirs publics devraient plutôt penser à le préserver comme tel."
L'ensemble de l'interview est accessible en ligne à l'url suivante:
http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-11-17/2003-11-17-382665
Lu en Mars
Lus ces propos de Didier Kuntz, psychanalyste,
""(...) Et c'est bien cet archaïsme efficace que cherchent à promouvoir tant les censeurs que les évaluateurs. L'évaluation se fait par un mensonge sur la nature du produit de la psychothérapie, la disparition du symptôme, car elle ne prend en compte que le chiffre décroissant de son apparition sous sa forme originaire, en écartant de son comptage les déplacements qu'elle produit. Je maintiens depuis le début de cette affaire que jusqu'à preuve du contraire ce sont les diversités d'expressions qui sont à prendre en compte lorsqu'il s'agit de psychanalyse et non pas les représentations qui prétendent s'en déléguer. (...)"
dans son "appel aux dé-chiffrés" que l'on peut consulter sur le forum Accoyer:
http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=1176&t=1176
Ces paroles de Pierre Henri Castel
"(...) questions de sociologie : que sait-on, au juste, du public qu’on s’empresse de protéger, qu’on aplatit sur le seul rôle des « usagers », et plus généralement, de la fonction sociale des soins psychiques (informels ou véritablement thérapeutiques) dans le champ actuel de la santé mentale ? Que sait-on, ensuite, des « psys », tels qu’on les amalgame (universitaires et non-universitaires, employant des techniques reconnues ou pas, et sans que ces deux dimensions coïncident toujours) ? Va-t-on aujourd’hui remplacer l’enquête empirique sur qui, quoi et comment, par un « principe de précaution » massif — lui-même appliqué sans précautions ?"
on peut prendre connaissance de l'article sur le site:
http://mapage.noos.fr/asantarpia/lamendement3.htm
Ces autres paroles du même auteur dans sa réponse à une lettre aux signataires du « Manifeste pour la psychanalyse » de G. Pommier (et dans laquelle celui-ci tentait de faire surgir de bonnes raisons de ne pas signer ce Manifeste pour la psychanalyse, édité ici dans la rubrique " Le temps de lire et de penser".)
"(...) Je suis donc stupéfait que des psychanalystes "représentatifs" ait écarté l'option du retrait, et voulu au contraire utiliser les circonstances pour faire valider par les pouvoirs publics une sorte de privilège associatif de la formation des analystes, voire, et là le bât blesse vraiment, de leur enregistrement officiel. C'est en ce sens qu'on peut vraiment se demander si les associations de psychanalystes qui pensent avoir fait là un gain important n'en ont pas fait un peu trop. Quand on voit l'ostracisme dont certains mouvements qui ont pignon sur rue sont capables à l'égard de tel ou tel de leur membre, confier à de telles organisations des tâches même indirectement qualifiantes, ce n'est pas rassurant.(...)"
"(...) Une bonne raison de signer le manifeste litigieux, c'est que dans un tel flou, c'est le pire qui se prépare.(...)"
"(...) Le contrôle administratif indirect des associations de psychanalystes n'est donc pas du tout un fantasme, même si, bien sûr, il y aura toujours des allumés pour voir du totalitarisme partout.(...)"
Le texte de Pierre-Henri Castel est produit dans son entier sur le site du Manifeste, à la rubrique Journal, dont voici l'url:
http://www.seinemedia.com/manifestepourlapsychanalyse/journal
Et puis, sur le même site, même rubrique:
http://www.seinemedia.com/manifestepourlapsychanalyse/journal
Le journal du site le manifeste pour la psychanalyse
Cette pensée de Didier Kuntz:
"(...) Personnelle, didactique, thérapeutique, laïque, profane, c’est de n’avoir pas su dire à temps l’unité de méthode et d’indication qui se glisse sous ces différences imaginaires que la société des psychanalystes se trouve aujourd’hui livrée à la promesse d’une segmentation dont elle ne sortira que par la ruse d’y être déjà inscrite sans perte ni fracas. Ce n’est pas tant son avenir qui inquiète que ces restes de passés qu’elle déroule en avant (...)"
et encore, ces propos de Christian Jeanclaude sur le forum Accoyer:
"(...) Décidément, cet acharnement a renvoyer en permanence à la formation antérieure de l’analyste plutôt que sur sa formation d’analyste est irrépressible. Pas du tout spécifique de la SPP d’ailleurs, j’ai lu exactement le même type de propos de la part de membres de l’ECF et d’autres associations.
Qu’en dire sinon que cette nécessité de la part de beaucoup de psychanalystes institutionnels à vouloir rassurer le public sur la formation universitaire (toujours médicales ou psychologiques d’ailleurs) des membres des institutions renvoie à une position bien mal assurée ! (...) "
Le contexte sur: http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6=1290&t=1290
Sur le même site, une réaction de Didier Kuntz :
"(...) Les psychothérapeutes sont assez nombreux pour pouvoir en parler sans que les psychanalystes se mêlent de leurs affaires, ce qui n'exclut aucunement la possibilité ou la nécessité d'un débat théorique; simplement il me paraît déplacé que l'on se mêle de déontologie des psychothérapeutes sous le prétexte qu'on se dit psychanalyste.(...)"
et "(...) Mais je vois des sociétés de psychanalyse travaillées par des problèmes de survie à court terme, parce qu'elles ont perdu la main sur le plan de l'évolution théorique, et qu'elles cherchent à la reprendre en répétant leur erreur même s'il faut pour cela mettre la survie de la psychanalyse à la poubelle. (...)"
Au sujet d'un article paru dans Libération et sur le forum Accoyer du site Oedipe, et qui a relancé le débat sur ce dernier:
http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=1277&t=1277
Et, ces quelques lignes de Victor Smirnoff “ un promeneur analytique ” Calmann-Lévy,1998.
rapportées par Noëlle Fiault
"(...) Puis après quelques lignes sur ce qu’une analyse vient transformer (fantasmes, imaginaire illusion…) il ajoute :
“ A condition que la relation analytique puisse trouver son pôle symbolique dans la médiation que constitue la règle du paiement, c’est à dire que circule dans l’analyse cet élément (disons : transitionnel) qui vient se concrétiser comme un go-between entre l’objet haï ou convoité et son représentant psychique inconscient. ”(...)
Autour de la question de l'argent en psychanalyse... abordée sur
http://www.oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=1147&t=1147
page à laquelle on peut lire le reste de l'article de Noëlle Fiault
Et d'autres subjectivités sur cette question immense... et pleine d'écueils...
Lu
sur Euro-psy
"(...) Il suffit de placer en tête de toute préoccupation le respect du sujet humain, l'attention à son individualité, le souci de maîtriser le quotidien de son environnement afin de réduire au minimum les situations blessantes ou insupportables à vivre. Ceci est la priorité partout, et encore plus dans une institution soignante ."
Le contexte sur:
http://mapage.noos.fr/ginette.michaud/historiquecadres.html
Lu
sur le Forum Accoyer du site Oedipe, dans un message de François-R. Dupond Muzart, ces propos de S. Freud dans une lettre adressée à Paul Federn, alors vice-président de la Société psychanalytique de Vienne, chargé des questions concernant la pratique psychanalytique (et que l'on peut retrouver dans "Témoin de la psychanalyse", PUF, collection Histoire de la psychanalyse, Paris, 1994) : *
-------------------------
« Vienne ix, Berggasse 19 / 27.iii, 1926 / Prof. Dr Freud / Cher Docteur
[Paul Federn, md, 1871-1950]
Je vous remercie pour votre rapport détaillé sur la discussion de la [Laienfrage*] question [(de l'analyse)] laïque* [(Laienanalyse*)] dans la Société [(psychanalytique de Vienne)]. Rien n'y fera varier ma prise de position. Je ne demande pas que les membres se lient à mes vues, mais je représenterai celles-ci sans retouche, tant en privé qu'en pleine lumière et devant les tribunaux, même si je devais rester seul. Actuellement il reste toujours plusieurs d'entre vous à me soutenir. Je ne ferai pas une affaire du différend avec les autres, aussi longtemps qu'il pourra y être paré. (...) Le combat pour l'analyse laïque* [Laienanalyse*] devra à quelque moment être mené jusqu'au bout. Le plus tôt sera le mieux. Tant que je vivrai, je m'opposerai à ce que la psychanalyse soit engloutie par la médecine [(psychologie#)]. Il n'y a naturellement pas de fondement à faire mystère devant les membres de la Société de ces propos que je tiens. / Bien cordialement à vous / Freud »
[Traduction entièrement révisée : F.-R. Dupond Muzart.] - Source :
http://psychanalyse.videjuridique.com/docs/psychanalyse_et_laicite--lettre_freud_a_paul_federn.html
* et, dans le même message, sur le même site, ces propos cités de Dominique Gaucher, datant du 29 nov. 2003 : *
« Pour Freud, la laïcité qualifiait, et qualifie toujours, une psychanalyse qui savait se défier tant du champ médical que de celui du religieux.
Aujourd'hui, la situation a-t-elle évolué ? La revendication d'une psychanalyse laïque n'est-elle pas dépassée ? Sur ce point, l'amendement Accoyer par son outrance nous a tout de même réveillé. Il nous a montré que l'académie de médecine entre autres, relayée par le politique, pense toujours à nous et à notre formation. / Restons vigilant, le concept de
laïcité, par exemple, tant utilisé actuellement dans le débat politique, est doucement et continuellement dévoyé de son sens premier. De plus en plus souvent, laïque est utilisé abusivement à la place de athée, comme antonyme de religieux. Pour ses détracteurs, le "laïcisme" est une nouvelle religion avec ses intégristes [...]. N'oublions pas que "laïque" vient du grec laikos, c'est-à-dire qui appartient au peuple, au citoyen... vaste programme ! / C'est pour cela que revendiquer une psychanalyse laïque est tout à fait d'actualité. Les enjeux multiples de cette revendication sont en relation avec notre liberté, notre esprit critique et nos singularités. »
( Source : http://www.psychanalyse-in-situ.com/tribune/laique.html)
* On peut se rendre sur :
http://oedipe.org/phorum/read.php?f=6&i=1360&t=1290#reply_1360
où se trouve le message de François-R. Dupond Muzart d'où ont été extraits ces quelques précieux propos sur la laïcité et son sens. *
Lu
ces propos de Jacques Derrida, parmi d'autres, dans un interview qu'il a accordé aux Inrockuptibles (semaine du 31 mars au 6 avril 2004)
"Tous les discours apparemment compliqués, sophistiqués, prudents, ceux qui font des plis, se sont en quelque sorte trouvés exclus de la télévision. Cette évolution, que j'ai vu se produire au fil des ans, n'épargne d'ailleurs pas la presse écrite : combien de fois m'a t-on expliqué que c'était trop compliqué, qu'il fallait couper parce que les gens ne "suivaient pas". Les responsables des médias qui structurent le champ de l'espace public français mènent une véritable chasse à l'intelligence, une offensive contre tout ce qui manifeste de l'intelligence et qui est nécessairement compliqué, plié, circonspect, qui procède à son rythme, demande du temps et de la lenteur".
"(...) Oui nous aussi nous revendiquons ici la complexité et la pensée de la complexité, autant que faire ce peut, en termes simples. Ce qui exige, il est vrai, temps et espace... Choses rares et précieuses en ces période d'immédiateté, de rentabilité et d'efficacité à court terme.(...) "
LU ou ENTENDU EN AVRIL 2004
Lu
ces propos de Conrad Stein
directeur de la revue Études freudiennes
"(...) Si le psychanalyste peut ainsi faire valoir ce qu'il a appris en écoutant un patient, il ne saurait exhiber le travail dont seul ce dernier pourrait témoigner.(...)
En vérité - j'ai eu plus d'une fois l'occasion de le dire et je ne suis pas le seul -, le patient est dépossédé de son analyse lorsque, dans son intérêt, on croit devoir la réifier pour en faire l'enjeu d'une formation, fut-elle étrangère à tout projet d'habilitation par une institution. Cela, il faut un certain temps pour en venir à le comprendre. (...)
(...) Dans ma conférence de 1968, consacrée au "Secteur réservé du transfert", j'ai avancé que pour être psychanalyste, il faut être, non pas guéri et formé, mais capable, comme je le dirais aujourd'hui - ayant renoncé à l'usage du mot "auto-analyse" - , de poursuivre son analyse au-delà du temps des séances qu'on aura eues en tant que patient. (...)
(...) On pourrait noter, en premier lieu, que la discipline inaugurée par Freud n'a pas cessé, tant bien que mal, de se transmettre jusqu'à maintenant, et que le souci de Valabrega serait donc d'y apporter un progrès et peut-être aussi, de pallier certaines insuffisances regrettables. J'aurais plutôt tendance à penser qu'aucune mesure ne saurait être opposée aux déviations caractérisées, à moins d'être autoritaire et, de ce fait, compromettre à terme l'existence même de la psychanalyse. (...)
(...)Quant à moi, considérant que nulle procédure particulière ne saurait être conçue comme une condition nécessaire de la transmission de la psychanalyse, estimant, autrement dit, que les voies sont multiples - tout autant d'ailleurs que celles, non pas de l'habilitation , mais bien de la reconnaissance -, je serais plutôt porté à rester ouvert à la demande de contrôle... (...) "
Ces éléments de réflexions choisis sont issus d'un extrait des Etudes Freudiennes N° 31, mai 1989, La pratique des cures contrôlées ou supervision, pp. 9-28
On peut consulter l'argumentation dans laquelle ils sont développés sur
http://www.etudes-freudiennes.org/Publications/publications.htm
Lu,
parmi d'autres, ces propos de
Guy Roger Président du IV° Groupe
Jean-Jacques Barreau Analyste membre du IV° Groupe
Gérard Bazalgette Analyste membre du IV° Groupe
qui s'interrogent sur leur cosignature portée à un texte de soutien à l' amendement Giraud-Mattéi, et adressé à la Commission des Affaires sociales et culturelles de l?Assemblée Nationale...
"(...) Dans ces conditions, il nous semble que nous devrions demander expressément la suppression de l'alinéa concernant les associations de psychanalyse. La reconnaissance d'une spécificité de la psychanalyse ne saurait en effet se contredire par son encadrement réglementaire. (...)
(...) En revanche, l'introduction de la psychanalyse en tant que telle dans le texte de loi nous paraît beaucoup plus préoccupante. (...)"
L'ensemble de leurs propos à ce sujet peut être consulté par l'intermédiaire de la rubrique "des liens... des associations..." Chapitre; Actualité: la loi Mise au point du Quatrième Groupe :
https://www.psychanalyse-en-mouvement.net/links.php?lng=fr&id=7
LU OU ENTENDU EN MAI 2004
Lu,
ces propos de Marie-Jean Sauret, psychanalyste, dans un article publié par l'Humanité, où il présente le livre de Pierre Marie :
Psychanalyse, psychothérapie : quelles différences ?
" La psychanalyse prise au mot ", Aubier 2004, 236 pages.
"(...) La psychanalyse privilégie le lien créé par le sujet autour de son symptôme : elle lui restitue, au travers d’une expérience la responsabilité de l’acte par lequel il loge sa singularité, dans un " vivre ensemble " où il ne craint plus les autres. La psychanalyse sort ainsi de toute conception préalable du monde : ce qui fonde sa véritable laïcité. (...) "
(...) Mais il relève également la pente de certains psychanalystes à renier leur discipline, obéissant à une sorte d’" horreur " de leur acte, déjà soulignée par Lacan. Ainsi, quand ils vont chercher une garantie au ministère de la Santé, ils hésitent à élargir la pratique de la psychanalyse profane au-delà du cercle des psychologues promus en nouveaux cléricaux de la santé mentale.Quand ils s’efforcent de fournir une représentation de l’inconscient, rejetant par là sa valeur de dire (d’hypothèse) non-religieux ; quand ils créent des associations fondées sur le transfert à tel psychanalyste éminent ou quand des écoles de psychanalyse développent des multinationales du concept qui n’ont rien à envier aux Témoins de Jéhovah, ils finissent par fabriquer eux-mêmes le " cercle carré " de la psychothérapie psychanalytique.(...)
(...) On rappellera, enfin, que des sujets trouvent occasionnellement un soutien (à leur adaptation) dans la psychothérapie. Paradoxalement l’existence de la psychanalyse désenclave ce type de démarche pour celui qui serait tenté d’y limiter l’horizon de sa vie. Si toute psychanalyse traite aussi d’une demande thérapeutique, elle lui indique pourtant que le sens de sa vie, à construire dans un " vivre ensemble ", ne se résume pas au bien-être obtenu."
L'article dans son ensemble est consultable sur
http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-04-15/2004-04-15-391974
ou directement dans la rubrique de notre site,
"des liens... des associations..." Actualité page 4
dont voici l'url:
https://www.psychanalyse-en-mouvement.net/links.php?lng=fr&id=4
Lu
sur le site de l'association lacanienne internationale
Dans un article de Roland Chemama, intitulé La psychanalyse laïque aujourd'hui
" (...) En fait tout praticien qui pratique vraiment la psychanalyse est un « laïc », au sens où il ne peut le faire qu'en se détachant d'une pensée qui pourrait être figée par sa formation d'origine, qu'elle soit médicale, psychologique, philosophique, etc. Freud préconisait que l'analyste connaisse, outre sa propre théorie, la littérature internationale, l'histoire des religions, la mythologie, et bien d'autres domaines encore. Les associations psychanalytiques transmettent cette exigence forte de formation, et leurs membres participent à des séminaires et des journées d'étude durant des dizaines d'années. Par rapport à cela toute codification d'une « formation » définie hors de ces associations ne saurait apparaître que comme dérisoire.(...)
(...) Reste ce qui est peut-être le principal. La formation du psychanalyste repose d'abord sur sa psychanalyse personnelle. Or il n'est pas possible de codifier celle-ci ( par exemple quant à sa durée ou à son rythme ). C'est précisément la responsabilité de l'analyste de déterminer cela à chaque fois, en fonction de ce qu'impose la direction de la cure d'un sujet singulier. À cet égard il n'y a là non plus, là surtout, aucune réglementation possible. (...) "
L'ensemble de l'article, daté du 27/11/2003 , est consultable sur:
http://www.freud-lacan.com/articles/article.php?url_article=rchemama271103
ou dans la rub rique "archives... etc suite" de notre site.
Lu
ces propos de Freud, rapporté par Jean Marie Sauret, dans un article de l'Humanité, consultable sur notre site dans la rubrique "Archives... etc suite" ou bien sur le site du journal
http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-03-08/2004-03-08-389514
"(...) Peter Haller rappelle la position de Freud contre les psychanalystes américains qui souhaitent réserver la pratique de la psychanalyse aux médecins ou psychologues (et donc mettre un terme à " l’analyse profane ") : " Le premier à quitter l’Association de psychanalyse internationale, si elle devait céder aux Américains sur cette question, ce serait moi, l’auteur de la Question de l’analyse profane " ! (...)"
Lu,
ces propos que Freud a tenus le 5 juillet 1938 et que l'on trouve rapportés dans le troisième tome de " La vie et l'oeuvre de S. Freud" par E. Jones"
" Cher M. Schnier,
Je ne puis imaginer d'où peut provenir cette stupide rumeur concernant mon changement d'avis sur la question de l'analyse pratiquée par les non médecins. Le fait est que je n'ai jamais répudié mes vues et que je les soutiens avec encore plus de force qu'auparavant, face à l'évidente tendance qu'ont les américains à transformer la psychanalyse en bonne à tout faire de la psychiatrie.
Bien à vous
S. Freud"
Lu,
dans le même esprit, ces autres propos tenus par le même auteur:
« Le mouvement contre l'analyse pratiquée par les non médecins semble n'être qu'une ramification de la vieille résistance contre la psychanalyse en général. Malheureusement, plusieurs de nos propres membres ont les vues si courtes ou sont tellement aveuglés par leurs intérêts professionnels, qu'ils s'y joignent. »
(Freud correspondance avec Eitingon du 19 juillet 1926)
ou
«Cher ami,
(...) Le développement interne de la psychanalyse, contrairement à mes
intentions, s'éloigne partout de l'analyse pratiquée par les non médecins pour devenir une pure spécialité médicale, et je considère cela comme fatal pour son avenir.
Bien cordialement, vôtre »
(Freud à Ferenczi le 22 avril 1928)
et
Cher Docteur
"[…] Le combat pour l’analyse laïque devra à quelque moment être mené jusqu’au bout. Le plus tôt sera le mieux. Tant que je vivrai, je m’opposerai à ce que la psychanalyse soit engloutie par la psychologie… "
Lettre de Sigmund Freud à Paul Federn
et encore
"Cher Ami,
[…]Le dernier masque de la résistance à l’analyse, celui du médico-professionnel, est le plus dangereux pour l’avenir…"
Lettre de Sigmund Freud le 27 avril 1929 à Sándor Ferenczi
Lu
ces propos d'Elisabeth Roudinesco dans son livre Le patient, le thérapeute et l'Etat
paru chez Fayard en mai 2004
page 106
(...) La psychanalyse est attaquée partout dans le monde - et par les psychanalystes eux-mêmes, parfois complices d'une résistance inconsciente à leur propre discipline (comme en témoigne la fameuse remise des annuaires le 12 décembre 2003) - parce qu'elle représente l'une des formes les plus modernes de résistance, non seulement aux savoirs occultes, mais à la pratique de l'expertise, du contrôle, de l'évaluation mise en oeuvre par le savoir dominant. (...) "
page 137
"Je ne sais, écrivait Freud en 1928, s'adressant au Pasteur Oskar Pfister, si vous avez saisi le lien secret en l'Analyse par les non médecins et l'Illusion. Dans l'un je veux protéger l'analyse contre les médecins, dans l'autre contre les prêtres. Je voudrais lui