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Judith Miller, dernière fille de Jacques Lacan, est morte
Judith Miller, dernière fille de Jacques Lacan, est morte
La philosophe a participé activement à l’Ecole de la cause freudienne fondée par son mari, le psychanalyste Jacques-Alain Miller
LE MONDE | 08.12.2017 à 07h10 | Par Elisabeth Roudinesco
Née à Antibes le 3 juillet 1941, Judith Miller, dernière fille de Jacques Lacan, est morte à Paris, le 6 décembre, des suites d’une maladie dégénérative. Lors de sa naissance, sa mère Sylvia, compagne de Lacan depuis 1938, était encore mariée à l’écrivain Georges Bataille. Et, de même, Lacan était encore civilement l’époux de sa première femme, Marie-Louise Blondin, dont il avait eu trois enfants, Caroline, Thibaut, Sibylle, laquelle se suicidera en 2013.
Pendant des années (jusqu’en 1964), Judith portera le nom de Bataille malgré le mariage de sa mère avec Lacan le 17 juillet 1953.
Adorée par son père
Après la Libération, Jacques Lacan achète un appartement à Paris, situé au 5 de la rue de Lille, qui deviendra ensuite son célèbre cabinet. C’est là qu’elle passera quelques années aux côtés de sa demi-sœur, Laurence Bataille, future psychanalyste.
Lacan avait une véritable adoration pour sa fille, qui le lui rendait bien. Il souffrait amèrement de ne pas avoir pu lui donner son nom dès sa naissance et il était ébloui par sa beauté, ses dons et sa virtuosité intellectuelle. Elevée au cœur de l’intelligentsia qu’il fréquentait, elle s’intégra au cercle de ses disciples, participant ainsi très jeune à l’essor de la pensée lacanienne. Elle fit ses études au collège Sévigné et fut reçue première à l’agrégation de philosophie.
Dans l’aventure de la Gauche prolétarienne
Mariée en 1966 à Jacques-Alain Miller, elle participa activement aux travaux des Cahiers pour l’analyse où étaient réunis de brillants normaliens qui cherchaient à donner un souffle intellectuel nouveau à la pensée lacanienne.
Engagée dans l’aventure de la Gauche prolétarienne, elle se trouva dans une situation délicate, en mars 1970, lorsqu’elle donna un entretien à Michèle Manceaux, journaliste à L’Express, qui préparait un livre sur les professeurs. Elle y faisait l’éloge de la révolution chinoise et se moquait de l’université, alors même qu’elle...