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L'enfant qui nous dérange et nous éclaire
L’enfant qui dérange et qui éclaire, c’est Poil de Carotte de Jules Renard, Zézé le héros de Mon bel oranger de Vasconcelos, Tanguy de Michel del Castillo, c’est Daniel Eyssette, Le Petit Chose, de Alphonse Daudet,
Ce sont Gavroche et Cosette, Rémi dans Sans Famille de Hector Malo et Simone de Beauvoir aussi, héroïne d’une fiction qui la dépasse…
Ainsi, l’enfant symptôme (d’une famille, d’une société, d’une classe) n’est-il pas une abstraction.
On le rencontre aussi souvent au cinéma, de L’incompris de Comencini au Kid de Charlot. Avec Jean Pierre Léaud dans les 400 coups de Truffaut, ou Oskar, l’enfant surdoué du Tambour de Volker Schlondorff.
C’est aussi Billy Elliott, ce petit garçon qui préféra la danse à la boxe, Olive de Little Miss Sunshine, et l’émouvante Ana de Cria Cuervos…
L’enfant, les enfants qui dérangent ... ce sont aussi les auteurs et les réalisateurs de ces œuvres, et Kafka, Maupassant, Virginia Woolf, et bien d’autres. Mais aussi ceux qui restent dans l’anonymat car tous n’ont pas les moyens de transcender leur souffrance!
Tête de turc... Souffre douleur, bouc émissaire ou mouton noir, vilain petit canard (mais joli cygne plus tard) Enfant précoce... ou surdoué ... Enfant qui souffre en silence et que l’on emmène chez le psy sans qu’il sache pourquoi... Ce n’est pas facile d’être un enfant réputé difficile!
Enfant symptôme, enfant thérapeute, enfant troublant, enfant troublé, c’est peut-être celui que vous étiez... et/ou celui que vous êtes un peu resté.
Je les ai aimés dès l’enfance dans la littérature; adolescente, ils m’ont captée au cinéma.
Je les ai observés, dans la rue, à l’école, à l’hôpital, et plus tard, je fus amenée à les rencontrer dans la vie et au cœur de cet espace particulier qu’est l’espace analytique.
Que faire face à la souffrance qui s’exprime derrière la bravoure, le sens de l’exploit et celui du défi, à travers l’hyper sensibilité, l’hyper-émotivité ou l’hyper-réactivité ? Que faire de la colère, de l’entêtement, de l’indocilité, de certains refus obsédants et autres étranges comportements… ?
Que faire face à la dite anorexie, la dite schizophrénie, la dite hyper-activité... ? Comment les entendre?
Tous les enfants différents ne peuvent écrire leur vie ni faire l’objet d’une œuvre d’art. Pourtant ils sont nombreux ces enfants en mal d’attention qui au-delà des apparences se sentent trahis, déchus, perdus, abandonnés ... Déployant des efforts inouïs pour moins souffrir et moins faire souffrir, tous aspirent à devenir sujet de leur histoire, c’est pour cela qu’ils viennent à tout âge, à 10 ou 15 ans mais aussi 30, 40, 50... comme des grands, des adultes en apparence, mais toujours enfants, quelque soit l’âge.
Nous gagnons tous à leur donner une place en tant que sujets de nos interrogations...
"Le symptôme, c’est l’amour qui insiste à se dire, offrons-nous le temps d’écouter ces enfants qui nous aident à grandir..."