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Des clés pour améliorer son intelligence émotionnelle
Quatre clés pour améliorer son intelligence émotionnelle, un article d'Aurore Aimelet.
Ce mois-ci dans Psychologies
"Comment favoriser notre capacité à reconnaître, comprendre et réguler nos émotions ? Comment composer avec celles des autres ? Les réponses et les recommandations de quatre spécialistes d’approches différentes."
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2 Exprimer ses émotions difficiles… à soi d’abord
Avec la psychanalyse
On nous presse d’exprimer ce qui ne va pas. Nous savons bien sûr que fuir, nier ou refouler l’émotion n’est pas une bonne idée puisque, en général, elle redouble d’intensité. La psychanalyste Virginie Megglé1 approuve : « L’émotion, étymologiquement, c’est le mouvement. Elle est de l’ordre du pulsionnel. Elle est un regain d’énergie qui nous meut, parfois trop et souvent de façon désordonnée. Il est impossible de la faire taire ou de s’en débarrasser. Il nous faut donc parvenir à exprimer ce qui nous bouleverse, ce qui n’est pas facile tant nous avons appris à contenir tout débordement. Mais l’exprimer n’implique pas de déballer ses états d’âme à l’autre, même si nous suivons des méthodes de communication sophistiquées. Vouloir “partager” nos émotions à tout prix n’est pas forcément une bonne chose : l’autre n’est pas un thérapeute dont le métier est de les recevoir. Mieux vaut tenter de les lui “traduire”, une fois passé l’orage, ce qui évite la prise d’otage. » Pour y parvenir, la psychanalyste propose de passer par une étape intermédiaire : s’exprimer de soi à soi.
Exercice. « Quand quelque chose vous émeut, tâchez de l’accueillir, permettez aux ressentis d’exister pleinement. Créez-leur de l’espace, donnez-leur du temps, pleurez même, criez, soufflez très fort si vous sentez qu’ainsi le calme pourrait revenir après la tempête. Dites-vous que c’est votre émotion ; elle n’est pas là “pour rien”. Elle est là pour vous, pour vous indiquer un état d’âme, pour vous mouvoir, vous et personne d’autre. Vous en êtes donc responsable. Dans un second temps, vous pourrez la raconter à l’extérieur, avec les bons mots, en parlant de vous-même, mais sans accuser l’autre d’être responsable de tous vos maux. L’intelligence émotionnelle passe par une reconnaissance personnelle de ce qui déséquilibre. »
Bénéfice: « S’exprimer de soi à soi, accueillir le bouleversement et s’en responsabiliser, c’est se libérer de la charge émotionnelle, s’en “décharger”, mais pas sur l’autre qui pourrait bien, si nous sautons une étape, nous charger, en retour, de sa propre émotion ! C’est aussi éviter de recevoir pour soi ce qui ne parlerait alors que de lui. Ainsi, nous pouvons réguler l’échange à hauts risques émotionnels. »
1. Auteure du Bonheur d'être responsable (Odile Jacob) et de Hyperémotifs, survivre à la tempête intérieure (Eyrolles)
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