Anorexie en psychanalyse

La réflexion qui s'élabore ici concerne les familles face à l'anorexie, mais elle devrait pouvoir toucher, autour de ce thème, toute personne sensibilisé par la naissance et l'enfance. Et au-delà, tout être humain susceptible de s'interroger sur le sens des relations familiales à travers les générations. En tant que cas clinique d'anorexie, j'ai pensé être "celui que je connaissais le mieux" et la plus apte à en parler. Ce regard particulier et la pensée qui en découle ont été nourris de l'observation et de cas de souffrance qui me sont soumis. Les propositions et les positions défendues, qui auraient pu déranger, sont alors vérifées. On peut envisager ce travail comme une approche salutaire de certaines maladies de l'enfance et une participation (modeste mais déterminée) à la santé mentale d'un pays par delà la relation thérapeutique qu'il propose de servir.

Ce travail est un essai, entre témoignage, observation clinique et recherche fondamentale qui s'articule autour des représentations et du poids de la mort sur l'enfant et dans l'enfance. Du drame intime de personnes liées à la mort en leur essence. Et d'une série d'ouverture pour une philosophie de la santé.
À partir d'une réflexion, à la fois personnelle et professionnelle, menée depuis plusieurs années, sur les milieux pathogènes, la genèse et les répercussions sociales de certaines carences éducatives, les idées et l'esprit qu'il défend, et qui se veulent humanistes, servent de toile de fond à ma démarche et à ma pratique psychanalytiques. Elles sont partagées par ceux qui en bénéficient, mais pas seulement.
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Son éclairage sera-t-il perçu comme iconoclaste parce qu'il décale et perturbe des perspectives théoriques? Quelques affirmations seront-elles considérées comme irrévérencieuses pour certains et d'autres ... pour d'autres?
La pratique minimise ce genre d'appréhension. Des prises de position marquées sont souvent nécessaires pour répondre au besoin ou au désir de changement et de mieux être. Elles participent, à divers titres, aux étapes qui permettent, si ce n'est une "guérison", tout au moins une meilleure conscience et connaissance de soi et de l'être humain; de plus heureuses relations pour la femme qui se sent menacée dans sa maternité, quel que soit son âge ou celui de ses enfants, ou paralysée dans son évolution, à un moment ou un autre de sa vie; une autre considération du "réel".
Peut-être bouscule-til certaines orthodoxies ou idées reçue il prend surtout position à l'encontre d'un regain médiatique pour le médical et le "scientifique" à tout prix, le déterminisme biologique des "maladies de l'âme" et des expressions de la souffrance, et prétend résister aussi à un recours de plus en plus fréquent à un comportementalisme rassurant, que je ne souhaite pas dénigrer, mais dont je perçois dans la pratique, des manifestations destructurantes ou inhibantes.